Découvrez les failles du système d’évaluation de la toxicité des pesticides. Pour vous, nous avons réalisé cinq courtes vidéos qui expliquent et détaillent ces failles. Bon visionnage !
Episode 1 : Les industriels évaluent eux-mêmes leurs produits
Pourquoi des pesticides dangereux pour l’environnement et pour la santé peuvent-ils être autorisés à la vente libre ? N’y a-t-il pas d’études pour confirmer qu’ils sont inoffensifs ?
Et bien, si, il y en a… Mais elles sont fournies par les fabricants eux-mêmes… Sachant que leur but est de vendre leurs produits, il est peu probable qu’ils les présentent comme toxiques aux institutions, non ?
Et si on exigeait une plus grande rigueur de la part de l’EFSA et de l’ANSES, les agences sanitaires française et européenne ?
Episode 2 : La méthode de l’EFSA pour évaluer la toxicité d’un produit
La logique voudrait que les pesticides soient testés dans leur formule complète avant d’être accessibles à l’achat. Après tout, nous sommes bien en contact avec cette substance finale. Sauf qu’ici, l’EFSA fait le choix surprenant de n’étudier que certains ingrédients isolés et non pas le produit fini…
Alors si l’EFSA ne contrôle pas tous les ingrédients qui sont déclarés par les fabricants, il y a peu de chances qu’elle remarque la présence d’arsenic ou de métaux lourds non déclarés et dissimulés dans le pesticide.
Bien sûr, ceci s’ajoute au premier trou dans la raquette à propos du fait que les industriels proposent eux-mêmes les études…
Episode 3 : L’effet cocktail
Qu’est-ce que « l’effet cocktail » ?
Derrière ce nom qui évoque l’été en terrasse se cache une notion peu réjouissante. Il s’agit de l’effet synergique des substances une fois mélangées entre elles. Ainsi, un produit inoffensif de manière isolée pourra avoir un effet toxique seulement au contact d’autres substances.
Cependant, comme l’EFSA n’étudie que les ingrédients de manière individuelle, impossible de déterminer la toxicité de l’effet cocktail présente dans une bouteille de pesticide. L’autre problème, c’est que l’EFSA déclare étudier cet effet de manière « rétrospective ». C’est-à-dire qu’elle observe si un panel de la population développe des maladies dues aux pesticides une fois la solution commercialisée.
Pour résumer, nous servons de cobayes…
Episode 4 : L’étude Seralini-Jungers : la réponse et l’attitude de l’ANSES
Malgré un arrêt de la cour de Justice de l’Union européenne obligeant les agences sanitaires à étudier les effets à long terme de l’ensemble des formulations pesticides mises sur le marché, rien ne semble montrer que elles prennent leurs obligations au sérieux.
L’ANSES (l’agence sanitaire française) assure qu’elle étudie les effets à long terme des pesticides. Pourtant ce genre d’étude n’est pas présent dans les dossiers de demande de mise sur le marché.
Suite à l’étude du Pr Seralini et Gérald Jungers, au lieu de retirer les produits du marché avant que cela ne créer des dégats, l’ANSES préfère signaler que l’étude est basée sur un faible échantillonnage. Elle compte seulement envoyer une lettre aux industriels pour qu’ils vérifient (eux-mêmes) la toxicité de leurs produits…
Episode 5 : Et maintenant ?
Ce serait tellement bien :
Si l’évaluation de la toxicité des pesticides était basée sur des études indépendantes et pas seulement sur les données fournies par des industriels eux-mêmes.
Si les pratiques agricoles respectaient l’humain et la nature en évitant de répandre des produits toxiques que notre nourriture.
Si nous ne servions pas de cobayes à l’évaluation de l’effet cocktail.
Ça tombe bien ! La campagne Secrets toxiques cherche à réaliser tout cela, en interpellant l’EFSA et l’ANSES et en lançant des recours juridiques pour faire changer la règlementation. Pour changer le paradigme sur les pesticides en France et en Europe, nous avons besoin de votre soutien. Signez notre pétition et partagez nos pages et actualités sur les réseaux sociaux au maximum autour de vous !