La campagne Secrets Toxiques s’est lancée sur la base de l’étude du Pr. Gilles-Eric Seralini et Gérald Jungers dénonçant la présence de métaux lourds et d’hydrocarbures dans 14 pesticides en vente libre.
L’ANSES a refusé de suspendre les autorisations de mise sur le marché de ces produits, arguant qu’une contre-expertise avait été réalisée en partenariat avec la DGCCRF, répliquant les analyses de l’étude. Rien de suspect n’avait été trouvé. Si ces institutions ont d’abord refusé de nous transmettre ce rapport, nous avons pu l’obtenir grâce à la saisie de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs. Nous avons été scandalisés : le rapport est indigne de ces institutions et met les citoyens en danger !
Gilles-Eric Seralini et Pauline Cervan (toxicologue de Génération Futures) ont relu le rapport et sont arrivés aux mêmes conclusions :
Les produits étudiés par la DGCCRF ne sont pas identifiés de façon transparente. On ne connait ni leur nom, provenance, ni quelle est leur substance active déclarée.
On ne sait pas quel laboratoire a réalisé les analyses des hydrocarbures et la méthode utilisée n’est pas décrite.
Les métaux analysés ne sont pas les mêmes : seules quatre substances en commun ont été analysées.
Les seuils retenus pour la quantification des hydrocarbures aromatiques polycycliques sont au moins 5 fois supérieurs – et dans certains cas 25 fois supérieurs – à ceux de l’étude initiale.
Avec de telles méthodes, le rapport ne pouvait qu’aboutir à la non-détection des composés toxiques ! Pourquoi avoir bâclé ce travail essentiel de confirmation des résultats de l’étude ? Nous demandons la suspension immédiate des produits concernés par notre alerte, et plus que jamais, le parquet de Paris doit enfin ouvrir une enquête suite aux plainte de dizaines d’associations concernant ces produits !