Mercredi 1er octobre à Pujols, la salle du Palay a été le théâtre d’un échange intense entre la Coordination Rurale 47 (CR 47) et des membres de la société civile venus assister à la projection-débat organisée autour de la campagne Secrets Toxiques.
Un moment sous haute tension, mais aussi, à bien y regarder, une première pierre vers un dialogue nécessaire entre le monde agricole et les acteurs de la transition écologique.
Une soirée sous tension
Dès l’annonce de l’événement, la CR 47 avait exprimé sa méfiance, craignant un discours jugé culpabilisant à l’égard des agriculteurs. Une mobilisation a donc eu lieu devant la salle. Heureusement, les forces de l’ordre ont encadré l’événement, garantissant que la soirée puisse se tenir sereinement.
José Pérez, coprésident de la CR 47, s’est alors exprimé :
« On nous accuse d’empoisonner, de transmettre le cancer… Nous, on veut juste vivre de notre métier. »
Face à ces mots, les intervenants de Secrets Toxiques ont rappelé que leur démarche n’était pas d’opposer mais de comprendre. Le débat a permis d’évoquer des sujets de fond : la loi Duplomb, les pesticides comme l’acétamipride, les difficultés économiques, les effets du libre-échange ou encore la santé publique.
Un moment de dialogue courageux
Malgré les tensions, la discussion a tenu bon. Grâce à l’engagement et à la clarté des interventions de Sylvie et Pierre-Michel, membres de la coalition Secrets Toxiques, la soirée a pu retrouver son sens premier : la recherche d’un modèle agricole durable, juste et humain.
Ni procès, ni caricature : un dialogue qui commence
Chez Secrets Toxques, nous tenons à le redire : nous ne faisons pas d’agri-bashing. Bien au contraire. Nous croyons profondément que l’avenir se construira avec les agriculteurs, pas contre eux.
Nous avons entendu leurs inquiétudes : la pression économique, la perte de sens, la peur d’être jugés. Mais nous partageons le même objectif : celui de préserver la santé, les sols et la dignité du métier.
Cette soirée, aussi remuante soit-elle, a permis une rencontre sincère. Et c’est déjà une petite victoire.